2007, année polaire internationale

Il ne fallait peut être pas briser la glace.

Dans le cadre de la commémoration officielle de la Journée mondiale de l'environnement (le 5 juin 2007) à Tromso, Norvège, le rapport Global Outlook for Ice and Snow a été lancé. Il fait état des dernières recherches scientifiques dans ce domaine et les nouvelles ne sont pas bonnes.

Les conséquences de la fonte des glaciers à travers le monde ne sont pas anodines. Elles vont sans aucun doute mettre en péril des millions de personnes, bouleverser les économies des pays les plus pauvres ou encore annoncer la disparition de modes de vie ancestraux. Tout cela semble inexorable, il reste à savoir à quelle échelle de temps ces changements vont impacter la Terre et ses habitants.

La fonte des glaciers va réduire les quantités d'eau douce disponibles dont les habitants profitaient jusque là. Cela va impacter aussi les activités agricoles, tout comme les activités industrielles. Cette fonte va aussi réduire, voire anéantir, les rendements des centrales électriques. Les populations vont peut être aussi subir de plein fouet les ruptures de barrages, les glissements de terrains, ...

La fonte des glaciers a d'autres conséquences fortes. Elle augmente le niveau de la mer et réduit les surfaces émergées. Les grands détroits (Bangladesh, Nil, ...) vont, à terme, être recouverts sous les eaux. Les îles de faible altitudes vont être englouties (c'est déjà en train de se produire aux îles Tuvalu). Les conséquences humaines sont être lourdes avec des millions de réfugiés climatiques à travers le monde dans les décennies à venir. Les conséquences économiques vont elles aussi être lourdes. Aucune région ne sera épargnée.

Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE, a déclaré que « bien que ce rapport porte sur la glace et la neige, il concerne aussi bien les personnes résidant dans les tropiques ou sous des cieux tempérés - de Berlin à Brasilia, en passant par Beijing et Boston - que les habitants de l'Arctique ou des régions de montagnes recouvertes d'une calotte glaciaire ». « 2007 marque l'année du dégel, en terme du changement climatique, ses fondements scientifiques, ses impacts et coûts probables. En effet, le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat a conclu que la facture s'élèverait à moins de 0,1 pour cent du PNB annuel mondial. Faire face au défi que pose le changement climatique représente donc l'affaire du siècle », a-t-il ajouté.

Il est également envisageable qu'un cercle vicieux s'enclenche, s'il n'est pas déjà à l'oeuvre. La réduction des surfaces de glace dans le monde va entrainer également une augmentation de la quantité de chaleur emmagasinée par la Terre. Pour les glaciers d'eau, la différence sera encore plus frappante puisque l'eau retient une très grande partie des rayons, quand la terre en réfléchit une partie et la glace la majorité. La hausse du niveau des eaux et le réchauffement climatique global vont aussi très probablement faire faire les immenses étendues de permafrost (sol gelé). Libérant ainsi une gigantesque quantité de méthane. Les océans eux aussi possèderaient d'immenses quantité de méthane dans leur profondeur, une variation de la température globales des eaux du globe pourrait perturber les équilibres actuels et libérer ces poches de méthane. Le méthane étant un puissant gaz à effet de serre, le réchauffement climatique serait soutenu voire s'accélerait.

Le changement climatique s'annonce bien comme le défi majeur des décennies à venir. Il est toutefois important de ne pas oublier que nous sommes tous à la fois acteurs et victimes de ces variations et des conséquences qui en découlent.