L'énergie des vagues

Publié le par Yo

pelamis.jpg Utiliser la force des océans, une réalité technologique. 

Dans le milieu naturel, le pelamis désigne un serpent marin présent en Russie, en Asie ou encore dans l’océan indien.
Désormais le Pelamis désigne également un nouveau système flottant permettant de transformer l’énergie cinétique des vagues en énergie électrique. Une nouvelle forme d’énergie renouvelable, présente partout dans le monde et exploitable dès aujourd’hui.
C’est dans le Nord de l’Europe, en Ecosse que ce projet est né. Il est une option sérieuse et rentable face aux enjeux énergétiques à venir.
Disposant d’un brevet exclusif, la société Ocean Power Delivery exploite désormais seul ce dispositif unique. Les premiers tests grandeur nature réalisés en Ecosse à Orkney en 2004 ont été prometteurs et la société souhaite exporter son produit à travers le monde. Le projet intéresse d’ores et déjà de nombreux pays. L’Ecosse, l’Angleterre mais aussi le Portugal se sont d’ores et déjà équipés d’unités de Pelamis.
Une unité Pelamis mesure 120 mètres de long, 3,5 mètres de diamètre, pour un poids de 750 tonnes !!! Autant dire qu’un Pelamis ne passe pas inaperçu !
Une unité est constituée de quatre modules articulés qui ondulent en suivant le mouvement des vagues. Les articulations constituent le cœur du système. En effet, les flotteurs bougeant, les articulations se plient pour permettre à la structure de suivre le mouvement des vagues ou de la houle, se faisant elles mettent sous pression de l’huile (végétale, donc pas d’impact en cas de casse !). Cette huile permet ensuite de faire fonctionner un moteur qui actionne une turbine. Cette dernière génère un courant électrique qui est ensuite transporté par un câble sous-marin sur la terre ferme. Par la suite, il suffit de relier le système sur le réseau.
En termes d’impacts positifs sur l’environnement, une unité de Pelamis permet :
-          d’alimenter 500 familles par an ;
-          d’économiser 600 tonnes de combustibles fossile par an ;
-          de réduire les émissions atmosphériques de CO₂ de 2000 tonnes par an.
 
Ces chiffres très encourageant doivent en plus être considérés dans un développement futur du système. Augmentant son rendement, sa fiabilité et sa durée de vie, le système Pelamis deviendrait alors très largement rentable et aurait un véritable impact en termes de protection de l’environnement.
Spécificité supplémentaire du procédé, il est envisagé de placer les unités par 30 ou 40 selon le principe d’une ferme de Pelamis. Les coûts d’installation, de maintenance et de raccordement au réseau seraient alors réduits. De plus, cela permettrait aux unités de ne pas être éparpillées, ne pénalisant pas les activités maritimes. Ces installations pourraient également devenir un refuge pour les espèces marines. Nonobstant ces avantages, il ne faut pas oublier que pour l’instant aucune ferme n’existe et qu’il est bien difficile de connaître les impacts sur le milieu. La turbidité de l’eau pourrait être impactée, les champs magnétiques seraient sans doute perturbants pour les grands mammifères marins tout comme pour les poissons, la perte de lumière est à envisagée, tout comme la diminution de la hauteur et de la force des vagues sur la zone d’implantation.
 
Le système Pelamis est loin d’être la panacée en matière d’énergie renouvelable. Il apporte cependant une réponse aux problèmes actuels des émissions de CO₂ et au réchauffement climatique.
Il montre surtout qu’il existe autre chose que le pétrole et le nucléaire et c’est bien cela que je souhaitais montrer ici. De nombreux systèmes existent pour exploiter l’énergie des mers. Que cela soit en surface (énergie des vagues et de la houle), au bord (énergie marémotrice), dans les profondeurs (hydroliennes) ou encore au niveau chimique (énergie osmotique : séparation de l’eau douce et eau salée).
 
L’avenir n’est pas si noir que l’on nous le prédit. La technologie nous permettra sans doute d’exploiter les formes d’énergies les plus variées. Il ne faudrait cependant pas penser que tout est gagné. L’Homme va devoir changer lui aussi. 
S’adapter pour survivre, leitmotiv de la Nature. Nous sommes des enfants de la Nature.

Publié dans écologie

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